…et, pour moi comme pour eux, c'est une épreuve que de naviguer entre nos convictions et notre esprit de responsabilité. Nos convictions justifient les amendements de suppression par lesquels nous témoignons de notre hostilité au titre II de ce texte, pour des raisons fondamentales que chacun respecte ici, du moins je l'espère. Notre esprit de responsabilité, lui, nous invite à essayer de limiter autant que possible les effets de ce texte. Vous faites vous-même, monsieur Pilato, sur d'autres objets politiques, l'expérience de ce genre de manœuvres. Elles ne sont pas faciles à assumer, mais nous devons les respecter : elles font partie des moyens qui nous permettent de participer au débat.
Au moment où nous abordons l'article 7, je voudrais revenir sur un point à propos duquel les affirmations de M. le rapporteur général, notamment, ont fait naître une mauvaise controverse. Les personnes du monde du soin sont nombreuses à me dire qu'on ne travaille pas sur de tels sujets en regardant des sondages, mais en consultant des organisations professionnelles, avec leurs spécialités respectives. Or, très largement, et dans tous les domaines, ces professionnels nous ont mis en garde contre les périls de cette loi. Qu'il n'y ait, sur ce sujet, aucune manipulation : nous faisons cette loi, en très grande partie, contre les intuitions, l'expérience et les convictions de ceux qui se consacrent à soigner nos concitoyens.