Regardez le cas de la Suisse : un détenu y a eu recours au suicide assisté en février dernier. C'était une première pour ce pays, où un dispositif a longtemps empêché les détenus d'y avoir accès. Si la loi suisse leur donne désormais cette possibilité, elle prévoit toujours une procédure spécifique : la procédure requiert l'accord de « l'autorité de placement ». Vous voyez bien que cette disposition n'est pas anodine. Si le législateur d'un pays dans lequel le suicide assisté est pratiqué depuis longtemps a créé cette exception, peut-être avait-il quelque raison de le faire – vous faites de la Suisse un exemple quand cela va dans un sens, mais pas dans l'autre. Si les Suisses ont pris ces précautions spécifiques, c'est qu'ils les ont jugées nécessaires. Je trouve particulièrement choquant de balayer cet argument d'un revers de la main.