Il est difficile de parler après Annie Vidal, dont je partage la position. De même, ce qu'a dit Pierre Dharréville me touche profondément.
À ceux qui, comme Jérôme Guedj et Gilles Le Gendre, évoquent avec sincérité le sujet du coma définitif, je rappelle que la sédation profonde et continue existe dans les directives anticipées. C'est comme si on inventait des questions là où des réponses sont déjà données.
Par ailleurs, j'entends qu'on se moque de prétendues redites, de demandes de précisions. Pourtant, dans n'importe quel contrat financier, de sécurité ou d'assurance, on prend mille précautions alors qu'il ne s'agit que de questions matérielles. Nous, nous parlons de vie et de mort. L'amendement qu'Annie Vidal et moi défendons ne demande qu'une précision explicite de la pleine volonté au moment où un choix est exprimé.
Les adversaires des amendements de cette nature poursuivent un dessein politique et idéologique clair qui ne fait aucune place à la prudence. Ils sont dans une conquête infinie d'un droit de la liberté, au risque de la vulnérabilité. Nous ne les suivrons pas dans cette attitude qui me désespère profondément.