L'article 6, que nous sommes en train d'examiner, définit les conditions d'accès à l'aide à mourir. Ce qui est proposé dans les amendements revient à dire que, malgré l'absence de discernement, l'aide à mourir demandée peut être activée. En d'autres termes, on ne prendrait pas en considération le fait que la volonté peut fluctuer, ni la possibilité que, même sans discernement, des moments de vie vaillent la peine ; on considérerait en définitive que la vie sans discernement n'est plus une vie.
Vous dites qu'il faut respecter la volonté de la personne, mais nous ne savons pas quelle serait sa volonté au moment décisif. Pour ma part, je crois que ce doute et l'impossibilité de savoir ce que ressentent les gens dans une telle situation nous obligent à faire preuve d'humilité et à rejeter ces amendements.