Je suis très favorable à la notion de moyen terme, car la science ne nous permet pas de fixer un nombre de mois s'agissant du pronostic vital. En effet, pour chaque pathologie, la longévité des patients est distribuée selon une courbe de Gauss. On enseigne d'ailleurs aux étudiants en médecine qu'il ne faut jamais indiquer de pronostic, car on se trompe à chaque fois. Deux personnes atteintes d'une même maladie au stade avancé et dont le pronostic vital est engagé auront en définitive une longévité différente, en fonction de leurs particularités individuelles.
Il faut absolument laisser le flou de la notion de moyen terme pour permettre à l'équipe médicale de s'adapter à chaque cas particulier. D'où l'importance de la collégialité de la décision – je présenterai à ce sujet un amendement à l'article 8, qu'il aurait d'ailleurs été préférable d'examiner au préalable. Il faut faire confiance à l'équipe soignante, qui prendra sa décision au cas par cas.
La rédaction que nous proposons de rétablir rendra la loi effective et permettra aux équipes médicales d'y adhérer.