Madame la ministre, le texte que vous proposez soulève de nombreuses oppositions, inquiétudes et réserves. Contrairement à ce que vous avez dit et comme le reconnaît Jean Leonetti lui-même, il entre en rupture avec les précédentes lois – je pense aux lois Leonetti et Claeys-Leonetti. Ces oppositions s'expliquent par l'insuffisance des soins palliatifs qui pourraient régler tant de cas, par les dérives possibles de la future loi et par le fait qu'elle ne protégerait pas les plus fragiles. Cependant, soyons réalistes : ce projet de loi pourrait être voté par une majorité de députés et il faut l'encadrer au maximum. L'amendement de Mme Darrieussecq représente une voie de responsabilité et de moindre mal qui consiste à substituer à l'invocation de la clause de conscience, démarche trop complexe et négative, le principe positif du volontariat.