Plusieurs constats d'ingérence étrangère ont été établis dans de nombreux pays européens, constituant une menace pour la sécurité démocratique de l'Europe.
L'Assemblée nationale s'est d'ailleurs saisie de cette question : le président de la commission des affaires européennes, Pieyre-Alexandre Anglade, avait organisé, le 27 octobre 2022, une table ronde sur les ingérences étrangères dans les processus démocratiques de l'Union européenne, avec la participation de Raphaël Glucksmann, alors président de la commission spéciale sur l'ingérence étrangère dans l'ensemble des processus démocratiques de l'Union européenne. Ce dernier avait rappelé que, pendant vingt ans, bercés par le mythe de la fin de l'histoire et convaincus de ne plus avoir d'ennemis, les décideurs européens avaient fait preuve d'une naïveté confondante et d'une légèreté coupable. C'est pour mettre fin à une telle indolence que les sociaux-démocrates avaient demandé la création de cette commission spéciale, afin que l'Europe se réveille et que nos démocraties apprennent à se défendre de nouveau.