Intervention de Hadrien Clouet

Séance en hémicycle du mardi 4 juin 2024 à 15h00
Accompagnement des malades et de la fin de vie — Article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

Je soutiens l'amendement présenté par Mme K/Bidi. Comme elle l'a dit à l'instant, il ne s'agit pas du droit à mourir. Écartons le sujet : le droit à mourir existe et le suicide est dépénalisé dans notre pays depuis le code pénal révolutionnaire de 1791.

L'objet de l'amendement n° 2927 est de reconnaître un droit à demander une aide à mourir. Il me semble qu'il faut le voter pour deux raisons différentes. Négativement, dès lors qu'on reconnaît qu'il s'agit d'un droit, cela exclut que ce soit un devoir. Ainsi est-ce accroître la liberté que d'inscrire dans la loi qu'il s'agit d'un droit : il est optionnel, et nul ne saurait être contraint de l'exercer. Positivement, en faire un droit montre qu'il s'agit d'une pratique nouvelle dont l'usage est reconnu aux individus.

De la même manière, l'interruption volontaire de grossesse existait avant la loi du 17 janvier 1975, mais elle était illégale et clandestine, comme l'objet du projet de loi que nous examinons. La loi Veil n'a pas reconnu l'interruption volontaire de grossesse, mais le droit à l'interruption volontaire de grossesse, c'est-à-dire à une assistance pour que les femmes puissent avoir l'usage de leur corps et faire de soi ce qu'elles estiment bon, juste et digne.

Pour ces deux raisons, je vous invite donc à adopter l'amendement n° 2927 .

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