Intervention de Christophe Marion

Séance en hémicycle du mardi 4 juin 2024 à 15h00
Accompagnement des malades et de la fin de vie — Article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Marion :

Voici que nous débattons encore une fois du lexique et du vocabulaire, questions que je croyais tranchées par les votes d'hier soir.

Mais permettez-moi de saisir cette occasion pour revenir sur certains propos qui ont été tenus à ce moment-là – notamment sur l'affirmation, que j'ai entendue à plusieurs reprises, que cette loi allait tuer.

J'ai d'abord une pensée pour le jeune Rémy Salvat qui, à 23 ans, et alors qu'il était atteint d'une pathologie dégénérative, avait écrit au président Sarkozy, en 2008, les mots suivants : « Monsieur le Président, je sais qu'un jour, je vais perdre mes moyens. […] Je ne veux pas que l'on m'oblige à vivre en s'acharnant sur mon corps si j'en suis prisonnier. » Confronté à une réponse négative, il s'est suicidé le 10 août 2008.

Ce qui tue, aujourd'hui, ce n'est pas la loi dont nous discutons, mais l'absence de loi.

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