Voici que nous débattons encore une fois du lexique et du vocabulaire, questions que je croyais tranchées par les votes d'hier soir.
Mais permettez-moi de saisir cette occasion pour revenir sur certains propos qui ont été tenus à ce moment-là – notamment sur l'affirmation, que j'ai entendue à plusieurs reprises, que cette loi allait tuer.
J'ai d'abord une pensée pour le jeune Rémy Salvat qui, à 23 ans, et alors qu'il était atteint d'une pathologie dégénérative, avait écrit au président Sarkozy, en 2008, les mots suivants : « Monsieur le Président, je sais qu'un jour, je vais perdre mes moyens. […] Je ne veux pas que l'on m'oblige à vivre en s'acharnant sur mon corps si j'en suis prisonnier. » Confronté à une réponse négative, il s'est suicidé le 10 août 2008.
Ce qui tue, aujourd'hui, ce n'est pas la loi dont nous discutons, mais l'absence de loi.