Cette demande doit être formulée de manière libre et éclairée, et c'est la raison pour laquelle il doit disposer de tout son discernement. C'est donc un acte volontaire, et le patient est particulièrement accompagné puisque s'il formule cette demande, la première réponse qui lui sera faite consistera à lui proposer de bénéficier de soins palliatifs s'il le souhaite. Ainsi, il n'y a pas, d'un côté, le patient qui demanderait l'aide à mourir faute d'être accompagné, et, de l'autre, le patient qui pourrait bénéficier des soins palliatifs et qui de ce fait ne ferait pas la même demande. Est ici concernée la personne gravement malade qui souffre et qui demande à recourir à un procédé qui l'aide à mourir.
Certains d'entre vous évoquent le fait que peu de personnes seraient concernées, mais parce qu'elles seraient peu nombreuses, ne devrions-nous pas les entendre ? Ne serait-ce pas une forme d'abandon que de se dire : « Il n'y en a pas assez pour qu'on les écoute » ? C'est tout de même une vraie question !