Au sujet du déficit de 2023, qui s'est révélé abyssal, le Président de la République avait affirmé qu'il n'y avait « pas de problème de dépenses, mais seulement un problème de moindres recettes ». Depuis lors, en avril 2024, le déficit a atteint un nouveau record, mais vous l'avez dit à plusieurs reprises : vous ne cachez pas de plan d'austérité à mettre en œuvre après l'élection européenne du 9 juin – promis, juré.
Est-ce bien vrai, monsieur le Premier ministre ? Nous avons pourtant pris connaissance d'une lettre de mission datée du 9 novembre 2023 et signée par Mme Borne, alors Première ministre. Cette lettre de mission, que vous n'avez pas annulée, demande aux inspections générales d'étudier les conséquences budgétaires de la désindexation de nombreuses prestations sociales, notamment du RSA ; des allocations familiales ; de l'allocation adulte handicapé (AAH) ; et celle des pensions de retraite.
Cette lettre de mission vise à « évaluer la pertinence des différentes règles d'indexation des prestations » et à « permettre de mettre en avant des économies chiffrées, mobilisables pour les textes financiers pour 2025 ».
Or la désindexation c'est la baisse du pouvoir d'achat des Français les plus fragiles.