Nous en arrivons au cœur du texte. Je suis particulièrement satisfait de pouvoir discuter de l'article 5, qui témoigne de l'humilité de celles et ceux qui ont rédigé le texte ou le soutiennent, de l'humilité de la science et de la médecine face aux limites auxquelles elles sont confrontées. Car, c'est vrai, nous ne savons pas soulager toutes les douleurs ni toutes les souffrances. Grâce à ce projet de loi, nous le reconnaissons, ce qui me semble très positif. Je soutiendrai bien sûr cet article.
J'aimerais évoquer cependant un point de désaccord : la possibilité de désigner une personne, si j'ose dire lambda, pour administrer la substance létale. Je ne pense pas qu'un proche, quel qu'il soit, puisse procéder à cet acte. L'auto-administration doit être la règle générale et l'on peut avoir recours, à titre très exceptionnel, à un professionnel, mais pas à un proche. Il me semble que nous irions trop loin et trop vite en adoptant une telle mesure ; elle ne me semble pas correspondre à l'évolution qui nous est proposée avec ce texte.