Permettez-moi de revenir sur certains arguments entendus sur ces bancs et de tordre le cou à cette idée reçue selon laquelle les personnes les plus précaires et les plus vulnérables seraient les plus nombreuses à recourir à une aide à mourir, faute de moyens. Je ne sais pas d'où vous tenez vos informations. Les données disponibles aux États-Unis, au Canada et dans plusieurs pays européens tendent à démontrer qu'il n'existe pas de surreprésentation des plus modestes parmi les patients qui recourent à une aide à mourir ; au contraire, certaines études suggèrent même qu'il y aurait une surreprésentation des catégories les plus aisées. Les arguments que vous utilisez pour nous convaincre de ne pas avancer sur ce sujet doivent être fondés : c'est pourquoi, si vous disposez d'éléments quantifiés et d'études de référence, je vous remercie de nous les communiquer, puisque ce ne sont pas celles dont nous disposons.