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Intervention de Guillaume Vuilletet

Réunion du mercredi 15 mai 2024 à 17h00
Mission d'information de la conférence des présidents sur l'accès des français à un logement digne et la réalisation d'un parcours résidentiel durable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Vuilletet :

Je salue le travail qui a été réalisé. Parmi les éléments que vous avez présentés, figure cette idée de l'établissement de parcours résidentiels. On peut avoir des avis différents sur la façon de le faire, mais, de fait, aujourd'hui, les logements deviennent des logements pour toujours, non par choix, mais de manière subie par d'un certain nombre d'habitants. Des solutions alternatives ne leur sont pas proposées. Je sais que le projet de loi qui doit arriver d'ici la fin de cette session devant le Sénat contiendra des propositions sur la mobilité.

Ce point est important. Il mérite d'être complété et amendé : la situation où une personne veuve vit dans un cinq pièces alors que ses enfants sont partis existe bien, dans le logement social comme dans le logement privé. L'ingénierie est actuellement insuffisante pour pouvoir lui proposer une solution alternative. De même, pour les personnes qui sont en début de formation ou de vie active, décider de quitter un logement aidé pour profiter d'une opportunité est une prise de risque qui peut être rédhibitoire, de sorte que les uns et les autres n'effectuent pas cette mobilité et préfèrent rester là où ils sont. Cette dimension est à prendre en compte et j'ai cru comprendre qu'elle était très largement présente dans ce rapport.

Il est important de rétablir une histoire et de reproposer un narratif autour du logement. En effet, beaucoup de nos concitoyens ont une réticence à accueillir de nouveaux logements autour d'eux. Dans une partie des communes, lors de l'élection de 2020, qui était très particulière à bien des titres, l'idée a pu localement prospérer du « Pas un voisin de plus ! ». Peut-être était-ce du fait de la crise de la covid que nous préférions avoir cette forme de grégarité, parce qu'on avait eu peur ? Peut-être était-ce un phénomène plus profond ? Je crois que, même s'il a été accentué par la crise sanitaire, il existait bien un mouvement assez profond à ce sujet, qu'il faudra déconstruire pour restaurer l'idée que la ville, la collectivité, se bâtit avec une histoire qui est belle. Il faut rappeler qu'au travers du logement social, des personnes arrivent pour satisfaire nos besoins les plus urgents. Le logement social peut concerner des personnes qui peuvent être nos enfants, qui décohabitent, ou nos anciens, y compris des personnes qui étaient en cinq pièces auparavant et qui sont accueillies différemment. Le parcours résidentiel est bâti autour de ces histoires-là.

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