Comme la plupart de mes collègues, je suis interpellée presque quotidiennement sur la question du budget des collectivités. Les maires et les présidents d'intercommunalité du territoire de Haute-Savoie s'interrogent notamment sur l'équilibre de plus en plus précaire du financement de leurs projets. Les impôts directs sur lesquels les collectivités ont réellement la main représentent désormais, pour la majorité d'entre elles, moins de la moitié de leur budget. Pour le reste, elles doivent compter sur les compensations reversées par l'État et, éventuellement, sur les appels à projets – très en vogue – proposés par l'État ou par des partenaires tels que l'Agence de la transition écologique (Ademe). Ce fonctionnement rend le budget instable et dépendant de la consommation des citoyens, puisque lié à la récupération de la TVA.
Parallèlement, les injonctions de l'État aux collectivités sont de plus en plus nombreuses ; les responsabilités que nous leur confions, de plus en plus importantes – elles concernent souvent les projets liés au développement durable, à la transition écologique, ce qui est bienvenu. Alors que les collectivités sont de plus en plus touchées par cette perte d'autonomie financière, comment peuvent-elles relever ces nouveaux défis ?