Les marges de manœuvre dont disposent les collectivités territoriales s'appellent l'autofinancement. Quand une collectivité voit sa capacité d'autofinancement diminuer, elle doit travailler sur son budget de fonctionnement, pour réaliser des économies. Évidemment, c'est contraignant et complexe, mais votre description de la façon dont l'État accompagne les collectivités est injuste.
Bien sûr, le dispositif Villages d'avenir n'accompagne pas la totalité des collectivités, mais nous travaillons sur l'appel à projets pour 2025, qui sera suivi d'autres actions en 2026 : chaque année, le Gouvernement soutient près de 2 000 communes. Il consent un véritable effort pour apporter une ingénierie gratuite à nos collectivités territoriales rurales, en complément de l'ingénierie apportée par les plans Action cœur de ville ou Petites villes de demain. Comment pouvez-vous utiliser le terme d'« austérité gouvernementale » alors que nous avons doublé l'investissement, de 2 à 4 milliards d'euros ? La DGF, qui était stable ou en baisse, augmente, même si elle n'est pas indexée sur l'inflation.
Oui, nous surveillons l'autofinancement des collectivités locales car c'est cela qui leur permet d'investir. Quant au travail que vous appelez de vos vœux avec les départements, nous sommes en permanence en contact avec les exécutifs – j'étais il y a peu avec Jean-René Cazeneuve dans l'Aisne. Nous suivons de très près 14 départements, sur 100, pour définir avec eux les solutions à adopter en 2024 et 2025.