À l'occasion des débats de notre commission sur le rapport d'information de M. Mickaël Bouloux sur la recherche polaire, publié dans le cadre du printemps de l'évaluation de l'an dernier, un large consensus s'est dégagé en faveur de l'acquisition d'un nouveau brise-glace. Où en sont les réflexions de votre ministère, des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) et de l'Institut polaire français Paul-Émile-Victor ?
La région polaire regorge de ressources minières et d'hydrocarbures, très convoités et protégés jusqu'en 2048 par un statut juridique international unique, le traité sur l'Antarctique, qui permet de geler les revendications territoriales des grandes nations. L'institut de recherche polaire chinois et la Russie mènent des explorations poussées sur les ressources en hydrocarbures de la zone. Selon les Britanniques, la Russie aurait découvert l'équivalent de 500 milliards de barils de pétrole dans la mer de Weddell. Le traité sur l'Antarctique interdit l'exploitation d'hydrocarbures, mais pas la prospection. Le ministère a-t-il une stratégie, au nom de la France, concernant la prospection d'hydrocarbures en Antarctique ?