Il n'est pas contradictoire d'encourager la recherche publique et de soutenir la recherche privée, puisque celle-ci bénéficie du soutien colossal du CIR, dont le montant a doublé en dix ans pour atteindre 7,19 milliards d'euros en 2023. Ce dispositif est devenu la première niche fiscale en France. Dresserez-vous enfin le bilan de cette dépense fiscale, afin d'en tirer toutes les conclusions au regard des finances publiques ?
Par ailleurs, je regrette que l'objectif de « mettre en place un débat citoyen périodique sur les orientations prioritaires de la politique de recherche nationale », qui figure dans le rapport annexé à la loi de programmation de la recherche, n'ait pas été suivi d'effet. Quand organiserez-vous ce débat ? Comment expliquer que la stratégie nationale de recherche publiée sur le site du ministère date de 2013 ?
S'agissant du doctorat, nous n'avons manifestement pas les mêmes chiffres : nous observons un recul des inscriptions, notamment dans les filières techniques : – 10 % en mathématiques et – 14,7 % en chimie et sciences des matériaux. Cela fait courir un risque de décrochage à la recherche publique française. Quelles mesures comptez-vous prendre pour remédier à cette baisse d'attractivité des métiers scientifiques ? Quel est le bilan du financement des thèses par l'intermédiaire des conventions de formation par la recherche en administration (Cofra) ? Plus généralement, nous regrettons que le doctorat, plus haut diplôme universitaire, soit insuffisamment valorisé dans le monde socio-économique. Comment comptez-vous y remédier ?