En novembre dernier, lors de l'examen des crédits de votre ministère, vous avez présenté un budget en légère augmentation qui semblait aller dans le bon sens, tant les investissements au profit de la recherche étaient attendus. Le décret du 21 février 2024 portant annulation de crédits a enrayé cette dynamique : l'enseignement supérieur et la recherche sont parmi les budgets les plus affectés, avec une amputation de 900 millions d'euros. Le programme 172 en particulier, qui finance les établissements de recherche tels que le CNRS, se voit retrancher 5 % de son budget – signal inquiétant, alors que nous avons plus que jamais besoin d'une recherche financée et accompagnée. Comment interprétez-vous cette baisse ?
Les syndicats d'étudiants et d'enseignants, les organisations de présidents d'universités et les collectifs de chercheurs dénoncent ce recul. On demande aux universités d'en faire toujours plus, avec moins de moyens ! Les vacataires d'enseignement dans les universités en offrent une illustration frappante. Eux qui représentent 60 % du personnel enseignant ont un statut précaire, particulièrement les agents temporaires vacataires, qui sont des doctorants. Comment comptez-vous lutter contre la précarité des vacataires ? Répondrez-vous à leurs demandes de revalorisation et de mensualisation de leur rémunération ?