Je connais bien la problématique de l'eau étant donné que j'habite dans le Lot-et-Garonne, un des départements où l'on trouve le plus de lacs collinaires et de retenues d'eau. Je suis dans la vallée de la Garonne en zone inondable. Lors de la crue de 2021, en trois jours, tout le bassin versant de la Garonne a été inondé. Nous ne pouvons pas être opposés à l'existence de réserves d'eau puisque nous avons besoin d'eau pour cultiver. En revanche, il nous semble peu pertinent de développer des cultures qui nécessitent beaucoup d'eau dans des régions où celle-ci est rare.
La gestion de l'eau devrait être gérée quasiment commune par commune. À un endroit donné, un projet peut être considéré comme réaliste et cohérent au vu des productions locales.
Je suis membre d'une association qui est en procès depuis trois ou quatre ans contre un grand cimentier très connu en France à propos d'une gravière. Lors de la création d'une gravière, la terre agricole est détruite, des lacs inutilisables se forment et la nappe phréatique est exposée à l'air libre. Nous avons tenté de lancer une alerte mais nous n'avons obtenu aucune réponse.
Je pense que les projets de retenues d'eau devraient être examinés par des commissions où siégeraient des experts et où les agriculteurs et les écologistes pourraient aussi faire valoir leur point de vue. Il me semble que les troubles à Sainte-Soline s'expliquent par un manque de concertation préalable. Le projet est-il viable ?
Mon territoire est également concerné par un projet de ligne ferroviaire à grande vitesse. Est-il pertinent de détruire des terres agricoles pour permettre aux passagers de gagner dix minutes ? Il me semble que dans notre pays, nous ne prenons pas toujours le temps de peser le pour et le contre des projets. Une fois que le train du projet est parti, il devient quasiment impossible à arrêter.