Le syndicalisme agricole revendicatif remonte à 1904. Il existait d'autres formes de syndicalisme auparavant mais à finalité plutôt économique. Les premiers syndicats ont plus ou moins bien fonctionné. Si vous le permettez, j'avance rapidement jusqu'à la Seconde Guerre mondiale avec le Comité national de la Résistance et la constitution de la Confédération générale de l'agriculture (CGA). Des courants divers sont apparus au sein de la CGA mais le principe d'un syndicalisme unitaire a été maintenu. Puis divers événements politiques ont entraîné des divergences. Une reprise en main du syndicalisme agricole a eu lieu de la part de la Jeunesse agricole catholique (JAC), et certains agriculteurs ne se reconnaissant pas dans ce courant ont constitué le MODEF. Ils considéraient notamment qu'il ne fallait pas se précipiter dans la modernisation dans le contexte de la construction européenne, mais qu'il convenait de conserver un certain nombre d'agriculteurs. Par la suite, les syndicats des paysans travailleurs et des travailleurs paysans ont été créés. Ils ont contribué à l'élection de François Mitterrand en 1981. Dans les années 1990, marquées par une modification de la PAC, est apparue la Coordination rurale. Actuellement, les syndicats agricoles affichent des divergences d'opinions mais ils ne sont pas en conflit les uns avec les autres. Des courriers communs de la Confédération paysanne, du MODEF et de la Coordination rurale ont ainsi été rédigés, notamment sur la question des prix. Cela faisait suite à une intervention du Président de la République au Salon de l'agriculture.