Les départements ultramarins souhaitent aussi faire évoluer leurs systèmes agricoles. Ils sont aujourd'hui obligés – c'est ressenti ainsi – de produire des produits d'exportation par rapport à leur territoire. Je pense notamment à la Guadeloupe, qui aspirerait à développer les cultures vivrières. Ces départements souhaiteraient donc, en d'autres termes, produire moins d'ananas, de bananes de et cannes à sucre. L'administration a du mal à l'accepter. C'est toujours elle qui est responsable du développement agricole dans ces départements. Simultanément, ces territoires ont besoin d'importer des produits de métropole alors qu'ils seraient capables d'en produire certains sur leur sol.
Nous avons également affaire à des attentes de consommation particulières dans notre pays : les consommateurs souhaitent avoir accès à tous les produits à longueur d'année. Il est question de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l'agriculture mais que dire de l'importation de poires sud-africaines ? C'est l'exemple que j'ai choisi car je suis toujours choqué de voir ces produits. Pour résoudre certains problèmes environnementaux, nous devrons certainement développer le commerce de proximité. Si nous suspendons les importations en provenance de pays lointains, nous ne couvrirons plus les besoins dans les mêmes proportions.