Je ne suis pas sûre qu'il soit judicieux de fixer un nombre maximal d'établissements pouvant être gérés par un directeur général. Il faut tenir compte des réalités locales. Dans mon département, le directeur général était assisté de directeurs adjoints. Il est évident qu'une personne seule ne peut prétendre avoir une vision précise des réalités de douze établissements et tout décider par elle-même.
Pour ce qui est de l'hospitalisation, le système français est organisé en trois secteurs et, dans le domaine de la médecine, en un secteur privé et un secteur public. Chacun doit apporter sa contribution. On ne peut imposer des règles de service public au privé, mais on peut réfléchir à des contreparties aux engagements financiers existants. La question centrale est celle de la permanence des soins, qu'elle soit hospitalière ou para-hospitalière. À Nantes, j'ai vu des structures de permanence des soins, situées au sein d'hôpitaux, qui fonctionnaient très bien, mais je ne sais pas si cela a perduré. C'est à cela qu'il faut réfléchir. On pensait beaucoup, à l'époque, à créer des maisons de garde – des antichambres de l'hôpital, en quelque sorte – qui assureraient un premier « tri » obligatoire. Le privé doit apporter sa contribution.
Le débat principal concerne les moyens à engager pour renforcer l'attractivité du travail à l'hôpital, ce qui suppose de réfléchir aux sujétions liées à l'exercice professionnel durant les fins de semaine et les soirées. Il faut reconnaître ces contraintes comme telles et réfléchir aux réponses que l'on peut y apporter.