En 2013, vous avez fait voter une loi destinée à lutter contre la financiarisation, en vertu de laquelle les laboratoires doivent appartenir majoritairement à des biologistes. Toutefois, certains groupes ont su profiter d'une brèche juridique existant depuis 2001. Vous avez également supprimé la concurrence pour les groupes propriétaires de laboratoires. À l'heure actuelle, six groupes possèdent 75 % des laboratoires, alors qu'ils en détenaient 16 % en 2010. Le chercheur Antoine Leymarie a interrogé l'un de vos anciens conseillers et celui-ci affirme que la loi de 2013 était exclusivement politique et que les règles prudentielles étaient inapplicables. « En participant à sa rédaction, ajoute-t-il , je savais que ça ne changerait rien. » Lorsque vous avez rédigé cette loi, saviez-vous que cela ne « changerait rien » mais profiterait, au contraire, aux grands groupes qui avaient déjà investi dans les laboratoires ?