La situation actuelle est le fruit de décennies non pas d'inaction mais de décisions qui ont laissé prospérer l'offre plutôt que de chercher à piloter nos politiques de santé par les besoins. À part le numerus clausus, y a-t-il d'autres leviers que vous n'avez pas pu actionner – je pense notamment au rétablissement de la permanence des soins ? Vos cinq ans de ministériat ont-ils été marqués par la volonté de rationaliser l'hôpital public et de prendre des mesures d'économie ou d'austérité ? Enfin, vous expliquez que l'hôpital public est un barrage à l'émergence d'une médecine à deux vitesses : ne croyez-vous pas que ce barrage a cédé depuis longtemps et que nous connaissons à présent une médecine à trois vitesses ?