Le virage ambulatoire, que la loi de 2016 de « modernisation de notre système de santé » devait accélérer, est présenté, depuis le début des années 2000, comme l'alpha et l'oméga de la réforme de notre système de soins et du redressement des finances publiques. Pourtant, dans l'étude qu'elle lui a consacrée en 2018, la Cour des comptes souligne le grand retard qui a été pris sur le volet de la médecine et la substitution trop lente à l'hospitalisation conventionnelle. Elle indique que les économies qui pouvaient en être attendues n'ont pas été constatées. Dans le cadre de la commission d'enquête du Sénat sur la situation de l'hôpital et le système de santé en France (2022), les soignants ont témoigné du fait que l'ambulatoire nécessite une plus grande vigilance, entraîne un turn-over rapide des patients et déshumanise la prise en charge. Avec le recul, que modifieriez-vous à votre action ministérielle en la matière ?