Je vous remercie, madame la ministre, de nous avoir présenté ce rapport sur des accusations graves contre l'UNRWA. En préambule, je souhaite rappeler la position de notre groupe vis-à-vis de ce qui se passe aujourd'hui à Gaza. Nous demandons la libération des otages, un cessez-le-feu et, dans l'immédiat, l'arrêt des opérations sur Rafah car il faut empêcher tout prix une catastrophe humanitaire.
Nous avons aussi noté que, dans votre rapport, vous soulignez que l'UNRWA est irremplaçable et indispensable aux Palestiniens. Vous avez même parlé d'un rôle vital qu'elle exerce auprès de ces populations en l'absence d'un État. Pour autant, nous devons faire la lumière sur ce qui s'est passé, afin que la crédibilité de cette agence mais aussi de l'ensemble des agences de l'ONU soit confirmée. Vous avez également souligné qu'à l'heure où nous parlons, des enquêtes demeurent en cours et qu'une allégation n'est pas une preuve.
Ma première question concerne le service éthique de l'UNRWA, qui regroupe trois personnes. Pensez-vous, en l'état actuel des choses, que ce nombre est suffisant ? Cette équipe mériterait-elle d'être renforcée ?
Ensuite, l'UNRWA est théoriquement là pour gérer une situation provisoire mais qui dure depuis soixante-quinze ans. Vous avez souligné la nécessité d'une solution politique, que nous partageons tous. Nous sommes tous d'accord qu'il faut bâtir une solution à deux États : il s'agit d'ailleurs de la position constante de la France et de l'ONU. Mais comment envisagez-vous le futur à moyen terme ? Il faut espérer que l'agence en sorte consolidée, mais comment agir mieux encore ?