Nous nous félicitons de cette mission qui a été confiée à Catherine Colonna par le secrétaire général de l'ONU, ainsi que de la remise de ce rapport. Je me réjouis également du fait que notre ancienne ministre de l'Europe et des affaires étrangères ait été choisie pour conduire cette mission. Au-delà de la reconnaissance de sa grande expertise et de la considération personnelle que nous lui devons, l'image de la France est ainsi reconnue à l'ONU. La République française est considérée par de nombreux pays, comme une puissance d'équilibre, comme nous avons pu nous en rendre compte lors de la mission que nous avons menée avec Jean-Pierre Lecoq au titre de notre commission.
Sur le fond, votre rapport présente une série de propositions qui apportent des réponses réalistes et concrètes, un grand nombre de mesures de prévention, de signalement et de sanction. En effet, vous avez constaté de nombreuses manifestations d'opinions contraires au devoir de neutralité. Il a été question des manuels scolaires et vous avez aussi constaté l'utilisation abusive des installations de l'Office, notamment les hôpitaux, à des fins militaires par le Hamas.
Vous avez souligné que l'UNRWA emploie 99 % d'employés locaux et seulement 0,8 % de fonctionnaires internationaux, ce qui ne favorise pas le respect du principe de neutralité du personnel, de surcroît à Gaza. Cette agence est obligée de coexister avec une autorité de fait exercée depuis 2006 par le Hamas, qu'une trentaine de pays, dont la France, considèrent comme une organisation terroriste.
Au terme d'un communiqué récent de la présidence de la République, nous avons entendu que le destin des Palestiniens de Gaza ne peut plus être soumis aux activités terroristes du Hamas et que les opérations israéliennes doivent cesser. Madame la ministre, je vous pose peut-être une question impossible mais votre avis nous serait précieux : comment écarter le Hamas du pouvoir à Gaza tout en cessant les opérations militaires ?