Je suis obligée – et chacun peut s'astreindre à la même obligation – de différencier les allégations et les faits. Il va de soi, et nous l'avons écrit, que si les faits évoqués par M. Meyer Habib étaient avérés, il s'agirait d'un crime, d'une abomination, d'une violation de leur obligation de neutralité par les employés en question. Ensuite, il est effectivement nécessaire de resserrer un certain nombre d'écrous, pour reprendre votre expression, Monsieur le président. En revanche, il est erroné de dire que nous donnons un blanc-seing à l'UNRWA quand nous indiquons qu'il faut urgemment procéder à certaines réformes, de manière aussi immédiate que possible, sujet par sujet.
Cela dit, Monsieur le député, ne soyez pas plus Israélien que les Israéliens. Lorsque je me suis rendue dans ce pays, j'ai été reçue par différentes institutions, dont le ministère des affaires étrangères, le coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (Cogat), le Conseil de sécurité nationale (NSC), les services de renseignement, l'armée israélienne (IDF). Les vues sont plus mesurées, plus diverses, que celles que l'on entend parfois concernant l'UNRWA.
À une époque pas si lointaine, la coopération était meilleure entre l'UNRWA, d'une part, et le Cogat, par exemple, ainsi que l'armée israélienne, d'autre part, ce qui permettait sans doute de détecter un certain nombre de problèmes avant qu'ils ne se produisent. C'est pourquoi j'en appelle à une amélioration de la coopération. Ensuite il arrive que l'ONG UN Watch mente, par exemple en prétendant que nous aurions refusé de recevoir ses représentants.