Notre mission n'était pas chargée de l'enquête sur la véracité des allégations portées par Israël à l'encontre d'un certain nombre de personnels de l'UNRWA, qui relève d'un organe spécialisé de l'ONU : l'OIOS.
Ensuite, je souhaite apporter une précision. Lorsque nous indiquons dans le rapport qu'Israël n'a pas encore donné d'informations sur une allégation, il ne s'agit pas de l'allégation concernant la participation supposée d'un certain nombre d'individus appartenant à l'UNRWA aux attentats terroristes du 7 octobre mais de l'allégation apparue en mars sur l'appartenance supposée, selon Israël, d'employés de l'Office à des groupes terroristes, Hamas ou Djihad islamique. Cela étant, lorsque je me suis rendue en Israël avec ma petite équipe et certains des chercheurs, nous avons assisté à des présentations de la partie israélienne, qui assoient la thèse de l'actuel gouvernement de M. Benjamin Netanyahou. Ces éléments ne sont pas de notre ressort ni de notre compétence.
Ensuite, j'ai qualifié les contenus et fourni un certain nombre d'exemples, de pourcentages et indiqué à quel point ils étaient intolérables. Sur cet aspect, le rapport est aussi clair qu'il peut l'être. Nous demandons que, lorsque de tels contenus existent, l'UNRWA cesse tout simplement de les utiliser dans des écoles dont l'Office a la responsabilité. S'il n'est pas responsable des manuels scolaires et des suppléments pédagogiques, il est néanmoins injustifiable d'utiliser ces matériels.
Dans les 3,8 % de contenus évalués comme problématiques, il me semble que l'UNRWA estime que 0,8 % sont particulièrement problématiques. Parmi les rapports qui circulent figurent l'étude commandée par la Commission européenne il y a quelques années, le rapport Eckert, mais également le rapport d'une ONG israélienne, le rapport du Congrès américain ou le rapport d'autres commissions. Ces rapports ont tous été consultés et je les ai lus aussi attentivement que possible, ce qui m'a permis de forger ma conviction et d'écrire ce que j'ai écrit.