S'agissant de votre premier point, une temporalité des mesures peut être établie. Toutes devraient être engagées le plus rapidement possible ; certaines peuvent être d'effet immédiat ; d'autres demanderont plus de temps. Par exemple, il est possible d'établir immédiatement de meilleures relations avec les pays bailleurs, de les informer de manquements soupçonnés et de ne pas attendre que la pression monte. De même, il est possible de mettre immédiatement à l'ordre du jour de la commission consultative la question de la neutralité. En revanche, il faudra plus de temps pour réformer le statut de 1990 sur les syndicats de personnels, compte tenu de l'implantation de certains d'entre eux. Le commissaire général travaille sur un plan d'action, à la demande du secrétaire général de l'ONU, afin d'indiquer très précisément les actions qui seront entreprises et leur échéancier, dans le cadre d'un suivi qui sera assuré à New York.
S'agissant des moyens, certaines actions n'en nécessiteront pas mais cela ne sera pas le cas pour toutes. Par exemple, des personnels et des compétences seront nécessaires pour assurer une capacité d'encadrement et de supervision, y compris ex post. Si le budget ne change pas, il sera obligatoire d'opérer des choix difficiles – et la communauté internationale devra aider en cela le commissaire général – pour accorder moins de financements à la partie « projets », pour en faire bénéficier la partie dévolue au management et à l'encadrement. Une autre possibilité consiste à augmenter le budget mais nous sommes loin d'être dans ce cas de figure.
Quoi qu'il en soit, il est impératif d'établir une responsabilité partagée de l'UNRWA, du secrétaire général, de l'Assemblée générale et de l'ensemble des parties prenantes. Il n'est pas possible de se plaindre sans agir.