Vous avez rappelé le cahier des charges de votre groupe d'examen, qui consistait déterminer si l'Office faisait tout ce qui est en son pouvoir pour garantir sa neutralité. Vous avez insisté sur ce point, qui me semble important. Dans le climat électrique est très polarisé de la guerre à Gaza, votre rapport était très attendu car de vos conclusions dépendent les financements de l'UNRWA, et peut-être même sa pérennité.
À l'occasion de votre nomination, vous avez indiqué que votre objectif était de produire un rapport rigoureux et fondé sur des faits, dans un contexte de désinformation qui est propre, malheureusement, à toute situation de conflit. Nous vous remercions pour ce rapport, qui conclut que l'UNRWA est irremplaçable et constitue un outil de stabilisation dans la région. Vous concluez également que l'UNRWA est perfectible et formulez un certain nombre de propositions, que vous avez présentées de manière détaillée cet après-midi.
Comment pensez-vous que ces propositions peuvent être mises en œuvre concrètement ? Vont-elles nécessiter des moyens supplémentaires et une volonté politique pour pouvoir être appliquées ? Considérez-vous que ces moyens puissent être au rendez-vous ? Quel est votre avis personnel sur la réalité de la situation, une fois que le rapport a été rendu public ? Comment pouvons-nous avancer à partir de vos cinquante propositions et huit axes d'action, au-delà de la mise en place d'un groupe chargé de les mettre en œuvre ?
Vous avez également rappelé que, soixante-quinze ans après la création de l'UNRWA, la situation n'avait pas évolué, ce qui est inacceptable. Vous avez en outre souligné que la communauté internationale portait aussi une part de responsabilité. Quel est, à votre avis, dans le contexte actuel extrêmement grave et polarisé, le levier politique aujourd'hui disponible pour une communauté internationale qui peine parfois à faire entendre sa voix ?