Il tend à prévoir, au sein de chaque équipe de soins, la désignation d'un référent « discussions anticipées ». De plus en plus répandu dans la littérature scientifique, ce terme, qui a la préférence des équipes de professionnels que j'ai pu rencontrer – notamment en unités de soins palliatifs et dans les services de cancérologie des établissements hospitaliers –, illustre bien la possibilité d'anticiper un certain nombre de discussions.
La Haute Autorité de santé (HAS) a développé un nouveau référentiel d'évaluation externe des établissements et services sociaux et médico-sociaux, qui comprend entre autres un volet sur les droits des personnes accompagnées. Les experts vérifient notamment si un référent « discussions anticipées » a été désigné, et s'il existe une commission au sein de l'établissement pour traiter de ces questions – j'ai assisté à un rendu à chaud des conclusions de l'évaluation d'un Ehpad, c'est très intéressant.
Désigner un référent « discussions anticipées » au sein d'une équipe de soins permettrait en outre au soignant concerné de développer une expertise et d'assurer un rôle de conseil dans certaines situations compliquées, comme celles que nous abordons depuis ce matin.