Il s'agit presque d'un amendement de coordination, en l'occurrence entre la stratégie décennale, le caractère non lucratif des maisons d'accompagnement et la présence d'un établissement de ce type par département que nous venons de voter. Toutes ces dispositions nécessitent bien évidemment que l'on puisse en implanter partout où cela sera nécessaire, un par département étant de ce fait un minimum : je pense à mon département de La Réunion où, vu les conditions de circulation, il faut deux à trois heures de route pour aller d'un bout à l'autre de l'île, et donc il en faudra au moins deux pour que les gens du sud comme ceux du nord disposent de la leur, faute de quoi les uns ou les autres n'auront jamais accès à une maison d'accompagnement.
Mais je comprends mieux, madame la ministre, pourquoi vous étiez si farouchement opposée à ce que ces maisons d'accompagnement soient uniquement à but non lucratif : s'il n'y a pas de bénéfices et donc pas de dividendes, pas d'argent à se faire ni à se partager, les appels à projets que vous prévoyez de mettre en place n'attireront pas grand monde et vous ne serez alors pas en mesure de mettre à disposition de l'ensemble des Français une maison d'accompagnement partout où ils en auront besoin. Cela veut dire que l'État va très certainement devoir mettre la main à la poche. Vous ne le souhaitez manifestement pas, mais ce sera pourtant une nécessité.