Depuis des années, les députés de La France insoumise alertent sur la situation préoccupante et la dégradation de l'hôpital public. L'accès aux soins pour tous et toutes est une question cruciale, exacerbée par la désertification médicale qui frappe de nombreux territoires. Nous constatons avec une profonde inquiétude que le manque de moyens et de personnels met en péril notre système de santé, jadis envié par le monde entier – mon département, le Tarn, est particulièrement exposé à ces difficultés. La réalité est accablante : vingt départements sont privés d'unités de soins palliatifs, ce qui signifie que des milliers de Français n'ont pas accès aux soins et à l'accompagnement nécessaire pour soulager leur souffrance. Il est inacceptable que 30 % seulement des personnes qui ont besoin de ce type de soins puissent réellement en bénéficier. Le Conseil d'État lui-même a mentionné une offre de soins palliatifs très hétérogène dans le territoire et insuffisante.
Cette situation constitue une rupture d'égalité dramatique. La création des maisons d'accompagnement, engagée pour répondre aux besoins de nos concitoyens en fin de vie, est une initiative louable. Ces structures apportent un soutien indispensable, tant médical qu'humain, à ceux qui affrontent les moments les plus difficiles de leur existence.
Toutefois, il ne suffit pas de créer quelques maisons ici ou là. Il faut aller bien au-delà des bonnes intentions et fixer un véritable cap, afin de développer de telles structures dans l'ensemble du territoire national. Il est essentiel de garantir aux personnes en fin de vie un accès équitable. En effet, nous ne pouvons pas accepter que l'accès à ces maisons relève d'une loterie géographique, en vertu de laquelle seuls certains privilégiés ayant la chance de résider à proximité pourraient en bénéficier. Il est nécessaire d'inscrire cette garantie dans la loi pour assurer le bon déploiement des maisons d'accompagnement. Tel est le sens de notre amendement.