Le sujet est très complexe. Nous sommes évidemment tentés de demander la création d'un DES, comme le souhaitent les spécialistes des soins palliatifs. Cela présenterait l'avantage de structurer la filière, de créer les conditions de l'enseignement universitaire et de la recherche.
Toutefois, former uniquement à la médecine palliative de jeunes médecins de 25 ans qui n'auraient pas fait autre chose ne poserait-il pas un problème ? Je me pose la question et, pour être franc, je ne sais pas y répondre. Je vous fais part de mes interrogations ; j'attends des débats qu'ils m'éclairent.
En tout cas, il faut que la médecine palliative soit incluse dans la formation initiale de tous les médecins, ce qui n'est pas le cas actuellement. En outre, il faut absolument que la reconversion soit organisée, ce qui n'est pas le cas non plus – je pense aux médecins qui ont déjà une spécialité et une carrière, qui ont mûri, gagné une épaisseur professionnelle et humaine, et souhaitent devenir médecins de soins palliatifs. Enfin, nous avons besoin d'infirmiers en pratique avancée (IPA) dans ce domaine. C'est un sujet majeur, déjà abordé par le texte, puisqu'il évoque la formation des « professionnels de santé ».
Pour résumer, il faut une formation initiale pour tous, de la recherche en soins palliatifs – ce qui implique qu'il y ait des spécialistes du sujet –, de la formation continue, de la spécialisation a posteriori et des IPA. Le débat sur la création d'un DES est ouvert, quand bien même ce serait le pire des systèmes à l'exception de tous les autres. Peut-être n'y a-t-il pas d'autre solution pour structurer la filière.