Comme il s'agit de ma première prise de parole ce matin, je voudrais, avant de le présenter, dire ceci.
Claire Fourcade déplore que 400 Français meurent chaque jour sans avoir eu accès aux soins palliatifs ; mes collègues du RN et de LR évoquent le chiffre de 500 personnes. J'ai relu hier soir le rapport de la Cour des comptes qui avait été présenté à la commission des affaires sociales en juillet 2023. Il y est écrit que « la méthode d'estimation des besoins [en soins palliatifs] doit […] faire l'objet de précautions méthodologiques. […] Une estimation fondée sur les causes de décès ne répond que partiellement à l'enjeu d'anticipation des prises en charge. » Et, plus loin : « Aux difficultés d'évaluation des besoins de soins palliatifs s'ajoutent les lacunes dans les méthodes d'évaluation de l'offre effectivement disponible, en ville comme à l'hôpital. Depuis 2015, la mesure de l'écart entre les patients susceptibles de recevoir des soins palliatifs et les prises en charge effectives reste lacunaire. » Ce n'est pas moi qui le dis, c'est la Cour des comptes !
Concernant les soins palliatifs à domicile, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) ne dit pas autre chose ; elle ne se prononce d'ailleurs pas sur le pourcentage de personnes qui en bénéficient réellement.
Il est donc urgent, monsieur le ministre, de mieux évaluer les besoins et les ressources en soins palliatifs.