Je soutiens cet amendement qui vient compléter ce que nous avons voté au début de la discussion de ce texte, en précisant que la trajectoire minimale que nous avons adoptée peut être révisée en fonction des besoins.
Notre collègue Philippe Vigier assure qu'on ne peut pas prévoir ce que seront les besoins en 2032. Il devrait le dire à la Cour des comptes, dont le dernier rapport sur les soins palliatifs, celui de juillet 2023, estime qu'en 2032 les besoins en la matière auront augmenté d'au moins 10 %. Nous avons donc des trajectoires indicatives sur une durée non négligeable. Car une des choses facilement prévisibles d'une année à l'autre est l'âge des gens : on sait que, dans un an, ils auront un an de plus, deux dans deux ans, et ainsi de suite – je pense que vous avez compris la logique.
Cet amendement est un point d'appui pour aller plus loin et faire mieux sur le plan budgétaire. Il permettra des aménagements qui seront plus favorables.
Selon Mme la ministre, les amendements de ce type montrent que nous manquerions de confiance vis-à-vis du Gouvernement. Évidemment que nous manquons de confiance envers le Gouvernement ! Nous n'avons pas confiance parce que nous savons qu'une fois sur deux vous baissez les budgets par rapport à vos engagements, qu'une fois sur deux, vous oubliez vos engagements et que, toujours une fois sur deux – car le cumul n'est pas exclu –, vous prenez en douce des décrets d'annulation pour revenir sur ce qui a été voté. Pour toutes ces raisons, il faut adopter cet amendement.