…avec ce qui a été décidé à l'initiative de votre groupe, il y a quelques heures, dans ce même hémicycle, d'autant qu'il s'agit ici d'élargir la prise en charge en prévoyant que la loi s'appliquera non seulement aux soins palliatifs mais aussi aux soins d'accompagnement. Et il a bien été affirmé à plusieurs reprises que ces derniers incluaient les soins palliatifs. Arrêtons donc ce débat sémantique. On a tous ensemble pris acte du texte ici proposé, mais la loi se construit au fil du temps, il y aura une navette avec le Sénat, et le texte reviendra ici. Et puis, soyons de bonne foi et reconnaissons l'évolution des soins palliatifs dans notre pays depuis vingt ans et l'effort particulièrement important qui a été accompli.
Vous avez, cela étant, soulevé un point important sur lequel on se retrouve : l'important n'est pas d'afficher une somme ni même une stratégie – bien qu'elle engage –, mais d'être au rendez-vous financier, année après année, en fonction de l'évaluation des besoins. Savons-nous ce qu'ils seront en 2030 ou en 2032 ? Certainement pas. De même, Jérôme Guedj, qui connaît très bien les Ehpad, sait, comme moi, que les moyens mis sur la table aujourd'hui ne seront pas suffisants en 2036.
Il ne s'agit pas ici uniquement de prendre un engagement moral, mais de le tenir au fil du temps, en réactualisant les moyens alloués, en fonction des vrais besoins. Nous aurons alors accompli un travail concret et pas seulement de l'affichage.