C'est essentiel pour célébrer et mettre à l'honneur toutes les identités.
Nos identités passent par les langues qui existent dans les territoires de France. La langue est un enjeu politique évident pour toutes les raisons que j'ai évoquées, mais aussi un enjeu éducatif. Selon toutes les études neurocognitives, le plurilinguisme est bénéfique au développement du cerveau chez l'enfant et permet d'améliorer les capacités de compréhension et de mémorisation. Il s'agit donc de réussite scolaire, comme le rappelle le titre de la proposition de loi.
Le texte s'ajoute aux progrès considérables réalisés en la matière dans les dernières années : il y a quelques décennies, il était inconcevable de parler créole à l'école. Il doit être suivi de moyens et de changements concrets et profonds s'agissant de l'enseignement des langues régionales dans tous les territoires. Nous sommes bien sûr d'accord pour mettre l'accent sur l'enseignement dans le cycle primaire, moment charnière où on apprend à lire et à écrire, mais il faut aussi aller plus loin en envisageant son inscription au collège et au lycée. Nous souhaitons également, madame la ministre, que tous les moyens soient déployés à cette fin. C'est pourquoi nous voterons cette proposition de loi et espérons qu'elle pourra prospérer.