…mais je vais garder cette langue au plus profond de mon cœur. Les langues vivantes régionales font partie, comme vient le rappeler M. le rapporteur, du patrimoine de la France dans toute sa diversité. Elles sont à la fois un héritage précieux de notre histoire complexe et un atout important pour l'avenir.
En tant qu'ancienne rectrice de l'académie de Toulouse, patrie de l'occitan, je sais toute l'importance que revêt une langue régionale pour l'identité des habitants de nombre de nos territoires. C'est pourquoi je suis très attachée à ce que ces langues soient non seulement préservées mais aussi et surtout promues, et donc enseignées, partout où elles sont en usage.
Cette exigence est particulièrement forte dans les territoires d'outre-mer, où l'enjeu de l'école porte essentiellement sur la maîtrise du français, qui est loin d'être nécessairement la langue maternelle de tous les enfants. À ce titre, l'enseignement d'une langue vivante régionale est d'autant plus précieux qu'il peut justement être une porte d'entrée vers l'apprentissage du français. C'est d'ailleurs ce qu'avait déclaré, lors d'une audition devant la commission des affaires culturelles de cette assemblée, Gabriel Attal alors ministre de l'éducation nationale : « Je soutiens les langues régionales et leur apprentissage. Et je les soutiens d'autant plus qu'elles permettent souvent et parfois d'améliorer l'apprentissage du français. »