Faire comprendre aux familles que les langues régionales peuvent coexister avec le français et renforcer les compétences globales des élèves est une étape essentielle pour l'adoption de cette proposition de loi.
Le développement de l'enseignement des langues régionales nécessite bien évidemment une formation adéquate des enseignants. Les places au certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (Capes) pour les langues régionales sont limitées et les formations continues restent insuffisantes. Il est indispensable d'intégrer ces enjeux dans la réforme de la formation des enseignants. Former des enseignants compétents et passionnés par les langues régionales est un pilier fondamental pour assurer le succès de cette initiative.
Nous devons également considérer les ressources matérielles. Les manuels scolaires, les dictionnaires et les supports pédagogiques adaptés aux réalités locales sont encore insuffisants. Par exemple, à Mayotte, le caractère essentiellement oral de la langue rend difficile l'accès à des supports écrits. Il est essentiel de développer ces ressources pour fournir aux enseignants et aux élèves les outils nécessaires à un enseignement efficace et enrichissant.
La pluralité des langues est une force et non un obstacle à la construction d'une République qui ne cesse pourtant de porter un discours laudatif sur ses territoires d'outre-mer.