mais aussi pour améliorer la réussite scolaire des élèves.
Il est également prouvé que l'apprentissage des langues régionales contribue à une meilleure intégration sociale et culturelle. En permettant aux élèves de s'exprimer dans leur langue maternelle, nous renforçons leur sentiment d'appartenance et leur confiance en eux. Cela se traduit par une participation accrue en classe et de meilleures interactions avec leurs camarades et leurs enseignants. C'est un aspect fondamental pour le développement harmonieux des enfants, en particulier dans les territoires d'outre-mer où la diversité linguistique est une réalité quotidienne.
Malgré des intentions louables, la couverture de l'enseignement bilingue reste inégale. En Guadeloupe, seules treize écoles sur 286 proposent un tel enseignement. La situation est similaire en Guyane et à La Réunion. La Martinique, quant à elle, a consenti un effort notable avec une augmentation significative des classes bilingues mais leur maillage reste insuffisant. Il est crucial de réduire ces disparités pour garantir un accès équitable à tous les élèves ultramarins.
Pour surmonter ces défis, nous devons également nous attaquer à certaines réticences culturelles et surtout idéologiques, dépourvues de tout fondement philosophique et scientifique. Beaucoup de familles ultramarines, dévalorisant leur propre langue maternelle, considèrent encore à mon grand désarroi, comme chez moi en Polynésie, que la réussite passe exclusivement par le français. Je le dis ici, devant les représentants de la nation, du plus profond de mon âme polynésienne :