Les langues régionales, reconnues comme partie intégrante du patrimoine français depuis la révision constitutionnelle de 2008, ne sont pas seulement des « joyaux culturels » pour reprendre la formule employée en commission par une collègue, elles représentent également une richesse inestimable, un héritage transmis de génération en génération et incarnent l'âme de nos territoires.
Elles sont le reflet de l'histoire, des traditions et des cultures locales qui enrichissent notre identité propre avant de nourrir l'identité nationale. La France compte une diversité linguistique exceptionnelle, avec une vingtaine de langues régionales dans l'Hexagone et plus de cinquante dans les territoires d'outre-mer. L'article 75-1 de la Constitution affirme depuis 2008 que ces langues « appartiennent au patrimoine de la France ».
Des lois successives, de la loi de 1951 relative à l'enseignement des langues et dialectes locaux, dite loi Deixonne, à la loi Molac de 2021, ont d'ailleurs progressivement renforcé leur enseignement mais leur mise en œuvre reste souvent timide et incomplète. Il est donc crucial de rappeler que cette diversité linguistique est une richesse que nous devons absolument protéger et valoriser.