…mais le ministre de la santé. Soyez tout de même rassuré, monsieur le ministre, nous vous apprécions beaucoup !
Il paraît en effet préférable d'apporter des réponses aux questions que vous adressez au sujet des réformes que nous avons menées depuis 2017 plutôt qu'au sujet de la rédaction juridique que vous proposez pour notre Constitution.
Au-delà des débats de fond, malgré tout passionnants, je rappelle la position de principe du groupe Renaissance concernant les révisions de la Constitution. Nous ne souhaitons pas modifier notre texte fondamental par petites touches. Il est nécessaire d'actualiser sans cesse notre contrat social – cela a été fait avec l'inscription de la liberté de recourir à l'avortement – ou de tenir compte de certains enjeux d'organisation territoriale – c'est le cas concernant la Nouvelle-Calédonie et la Corse –, mais pour le reste, il faut engager une révision constitutionnelle d'ampleur – comme nous l'avions fait en 2018. C'est d'ailleurs pourquoi, madame Faucillon, nous avons déposé 13 amendements – pas plus – après l'article 1er . Nous verrons si nous les maintenons.
Pour toutes ces raisons, nous voterons contre ce texte.
Je reconnais néanmoins, monsieur Dharréville, que votre proposition de loi présente deux intérêts majeurs. Elle a d'abord permis, peut-être mieux que n'importe quel texte jusqu'à présent, d'exposer pour une fois au grand jour, et de façon argumentée, le projet réel du Rassemblement national, une famille d'extrême droite qui n'a jamais changé. Par son modèle social xénophobe reposant entièrement sur la préférence nationale, le RN propose de mettre un terme à notre modèle de sécurité sociale, tel qu'il avait été pensé et construit au lendemain de la seconde guerre mondiale.