En dépit de ses 80 ans, les Français sont très attachés à ce système que de nombreux pays nous envient.
C'est dans les moments difficiles que nous prenons conscience de la chance que nous avons de disposer d'une sécurité sociale forte et de droits protecteurs. Durant la pandémie du covid-19, c'est grâce à ce principe de solidarité que beaucoup de citoyens ont tenu bon. Ce n'est pas pour rien que 88 % des Français se déclarent fortement attachés à la sécurité sociale qu'ils voient comme un atout pour le pays, à l'heure où les services publics sont critiqués et attaqués.
Notre groupe réaffirme son attachement au système issu du programme du Conseil national de la Résistance qui, en dépit des attaques qu'il subit, traduit aujourd'hui encore le principe de fraternité dans notre quotidien. Ce système est l'aboutissement de luttes sociales : à partir de 1893, c'est la responsabilité du patron, et non celle du salarié, qui est engagée en cas d'accident du travail – une grande victoire. En 1919, autre grande victoire, certaines maladies professionnelles sont reconnues. En 1945, la naissance de la sécurité sociale ne consacre certes pas un droit à la santé, mais un droit au soin. Cela importe à nos concitoyens car nous ne sommes pas égaux en la matière : certains sont bien portants et ont de l'énergie, quand d'autres, malheureusement, ont une existence plus difficile. La sécurité sociale s'occupe des plus faibles.
Mais nous ne sommes pas à l'abri d'un retour en arrière. La Cour des comptes vient ainsi de proposer – idée géniale ! – de ne pas rembourser les arrêts de travail inférieurs à huit jours.