C'est aussi pour cela qu'on nous serine que la sécurité sociale coûte trop cher, que nos droits, nos vies coûtent trop cher, et qu'il faut s'en remettre au chacun pour soi. La Cour des comptes ne vient-elle pas de le faire en s'attaquant aux arrêts maladie ? La sécurité sociale ne doit pas être réduite à une bouée de secours. Nous combattons la remise en cause incessante de la cotisation comme mode de financement. La cotisation est la concrétisation du principe fondateur, vecteur de la solidarité mutuelle, dont vous avez sans doute perçu ce que Bernard Friot appelle « la dimension subversive » du salaire continué.
Nous discutons le mouvement d'étatisation engagé depuis 1995. L'une des intuitions fortes de la Libération a été de confier la gestion de la sécurité sociale aux travailleurs et travailleuses et nous pensons qu'il faut engager un mouvement de démocratisation, de réappropriation sociale et citoyenne de cette gestion par les assurés. Il faut lui permettre de mieux répondre aux défis contemporains.