L'insalubrité prend des formes très différentes, car elle tient à des problèmes divers : logement spontané, indivision successorale, squat, suroccupation, marchands de sommeil. Le logement social n'est pas épargné. Dans les outre-mer, les difficultés s'ajoutent les unes aux autres : l'indisponibilité foncière et le caractère parfois inadapté des normes de construction font peser des contraintes supplémentaires, qui entraînent de telles logiques de suroccupation ou de surexploitation des logements par des marchands de sommeil souvent dénués de tout scrupule. En matière de logement, les outre-mer concentrent toutes les difficultés possibles.
Nous connaissons les solutions : construire massivement du logement neuf ; mener un programme très ambitieux de rénovation. Il faut également que nous nous interrogions sur la cherté du logement dans les outre-mer. À Saint-Denis de La Réunion, les loyers atteignent le même niveau qu'à Lyon, alors que les niveaux de vie ne sont en rien comparables.
J'ai écouté attentivement votre intervention en commission, madame la rapporteure. Je l'ai trouvée très claire et j'ai beaucoup apprécié que vous n'attribuiez pas toute la responsabilité à l'État. Cette commission d'enquête doit être l'occasion de souligner que nous devons collectivement – État, collectivités, élus locaux, acteurs privés de la construction, monde associatif – nous saisir du sujet et avancer pour résoudre les problèmes.
J'ai exprimé un petit regret à propos de la méthode, mais le sujet est tellement important et prégnant pour nos concitoyens d'outre-mer que le groupe Renaissance s'abstiendra. Sachant pertinemment que la proposition de résolution sera adoptée, nous nous mobiliserons et nous impliquerons très fortement dans les travaux de la commission d'enquête.