Or, comme tous les traités de libre-échange – je pense aux accords avec le Marché commun du Sud (Mercosur), la Nouvelle-Zélande ou encore le Chili –, le Ceta est aussi catastrophique pour les agriculteurs des deux côtés de l'Atlantique. Il les expose toujours plus à la pression d'une concurrence déloyale résultant de la libéralisation outrancière de notre système agricole et alimentaire. Faute de clauses miroirs, les accords de libre-échange permettent systématiquement l'importation en France de produits qui ne respectent pas nos normes. Là-bas comme ici, le Ceta provoque les mêmes dérives.
Nous parlons de maïs ou de soja génétiquement modifiés. Nous parlons de près de 68 000 tonnes d'équivalent carcasse de bovins qui peuvent être nourris aux farines animales, pratique interdite en France, et qui représentent une menace pour l'élevage bovin viande français. Nous parlons de lentilles provenant du Canada – c'est le cas d'une lentille sur cinq consommée en France –, où il est possible d'appliquer du glyphosate juste avant la récolte,…