Les années passent et le projet de loi de ratification n'est toujours pas inscrit à l'ordre du jour du Sénat, tant le Gouvernement redoute son rejet. Son analyse est juste : ni les Français ni les représentants du peuple ne veulent du Ceta. Le 21 mars 2024, le Ceta est enfin soumis au vote des sénateurs, cinq ans après l'interruption du processus démocratique qui a pu reprendre son cours grâce au groupe communiste du Sénat qui a décidé d'y consacrer sa niche parlementaire. Sans surprise, le texte est rejeté : drôle de drame…
Panique à bord du vaisseau amiral. « Ce qui était pierre devient flot », écrivait Victor Hugo : « c'est la rouge aurore de la catastrophe ». Et pour cause : une simple confirmation de notre assemblée et le Ceta tombe à l'eau ! Le Gouvernement comprend très vite que le groupe Gauche démocrate et républicaine – NUPES veut inscrire le texte à l'ordre du jour de l'Assemblée. Rapidement, vous avez fait savoir, monsieur le ministre délégué, que le projet de loi sera transmis, le moment venu, mais pas avant les élections européennes, car ce sujet nécessite un temps de débat apaisé.